MARC MINELLI PLAYS THE CLASH

Les Clash c’est spécial….. Ils m’ont initié au mouvement Punk avant tout le monde, avant les Pistols il n’y avait qu’eux et les Damned, c’était çà l’Angleterre vue de mes yeux de Havrais juste de l’autre côté de la mer, on prenait le bateau de nuit pour aller chercher leurs singles, « Remote control », « White Riot », « White man in Hammersmith », on s’habillait comme eux, on montait des groupes pour reprendre leurs titres ….. Ensuite ils m’ont scotché avec le double « London Calling », un classique qui fera encore partie d’une discothèque idéale dans 50 ans, ils y exploraient le Rock au sens large, mêlant les styles tout en restant eux mêmes…. Ils auraient pu s’arrêter là, mais non, il a fallu le coup de grâce, « Sandinista », le triple album, celui auquel nous consacrions toutes nos journées, nos nuits, le disque auquel personne ne pourra jamais coller une étiquette, le chef d’oeuvre….
Le but de ce spectacle « portrait » est de re-visiter tout çà en partant des textes de Strummer, comme un bluesman, au plus près de l’essentiel, quand il ne reste que la mélodie, les accords et les mots, ce qui chez les Clash revêt un sens tout particulier, ils sont légitimes au même titre que les Kinks ou les Who quand il s’agit de dépeindre les travers de la société anglaise, à fortiori quand on sait que la plupart de leurs chansons ont été écrites lors de leurs incessantes tournées à l’étranger. Le recul impeccable, la classe naturelle, un propos et une aura qui dépasse de loin tous les standards passés et à venir en matière de Rock, ils furent les derniers, les enfants naturels d’Eddie Cochran et Pete Townshend, de Grandmaster Flash et Lee Perry…. Des seigneurs….